Les oiseaux vous disent merci
Les oiseaux vous disent merci, merci pour ce répit.
Merci pour ce printemps sans effusion de sang
Et merci pour la place
Au détriment de vos crasses et de la pollution
A croire que vous connaissiez les solutions
Pour qu’ensemble nous vivions
Sans s’engouffrer dans vos avions
Nous n’avions pas vu de ciel bleu depuis des lustres
Alors virus, ne fais pas trop de dégâts
Lorsqu’ils apprennent à se cacher comme le petit lapin dans son clapier
Car ce n’est vraiment pas normal de vivre la vie d’un animal enfermé,
A la merci d’enfants gâtés, gâchés de se consumer en consommant
Sans remarquer que les ressources premières exploitées :
Et bien c’est nous, C’est nous qui souffrons des poumons,
de l’Amazonie à nos grands-parents
De pots d’échappement dans les poussettes de nos enfants
Et parlons-en de cette pollution générée pour qu’une poignée de « Monsieur Madame Nantis » se
baladent autour de la terre en jet-ski.

REFRAIN
Les oiseaux pensent à s’évader
Vers des contrées inhabitées.
Ce que l’homme touche se défigure.
La clé a cassé dans la serrure
Et la porte reste fermée.
Une mélodie pour nous évader.
Écoutons le chant des créatures
Et ce qu’enseigne la Nature.

Les oiseaux vous disent merci pour ce moment de liberté
Un ciel sans frontières, sans barreaux à scier,
La nature respire enfin de l'air pur à plein poumon,
Elle qui s'emmêle les pinceaux au rythme des saisons,
L'eau à son retrouvé son teint dans les canaux de Venise,
Qu'on se le dise, la romance attendra la fin de la crise,
La bise et son retour nous annoncera des jours moins gris,
Qui sème le virus récolte l'épidémie,
Fini de fermer les yeux ou de regarder ailleurs,
Le silence de la nature nous laisse entendre battre son coeur,
Elle qu'a déjà tant pleuré, prié et supplié,
Nous voilà le genou plié sans armure ni bouclier,

REFRAIN

Les oiseaux vous disent merci
Pour ce temps suspendu entre la canopée et le toit de Bercy.
L’Armageddon se tente dès demain
Pour contempler le monde sans les humains.
Voici la fin attendue de leur domination.
Ils ont poussé trop loin la subordination.
Finies les nations, on rationne maintenant l’eau et l’air.
On profitera mieux sans bruit des jours de tonnerre.
Sans eux, sans éthique et sans enjeu.
Sans heureux présage en ces temps dangereux.
Il est l’heure de passer à la caisse et de payer la taxe
Un peu d’humilité sera le vaccin.
Nature n’a pas de merci
Mais tout le mal qu’elle nous fait
N’est-il pas simplement mérité ?
Un moment de vérité.
Nature n’a pas de merci
Mais tout le mal qu’elle nous fait
Ne force-t-elle pas notre frénésie à s’arrêter ?